A la fin du XIXe siècle, un ancien maire de Saint-Quentin, M. Charles PICARD, décide de rappeler la glorieuse résistance des Saint-Quentinois lors du siège d'août 1557. Le projet de monument fait l'objet d'un concours :

L'architecte HEUBES et le sculpteur THEUNISSEN - dont la maquette a séduit les habitants de notre ville - sont chargés de réaliser leurs plans.

Établi depuis 1896 au cœur de la ville, à l'emplacement de l'ancien puits (XVIIIe), ce monument associe harmonieusement la douceur rose du granit aux tons plus durs du bronze.

L'ensemble atteint une hauteur de 11 mètres et repose d'abord sur une plate-forme d'un diamètre de 9 mètres. Au-dessus, le socle se resserre, offrant l'aspect d'une couronne sur laquelle prennent place les figures de bronze. 

Le monument de 1557

Au centre, un piédestal aux lignes plus austère présente sur chacune des faces, quatre scènes du siège de 1557. Au sommet se dresse un dernier groupe.

Trois des compositions mettent en exergue l'esprit de résistance active de tous les Saint-Quentinois : nobles, hommes du peuple, miliciens... La quatrième scène montre la douleur silencieuse de toute une population qui refuse de baisser la tête.

Le groupe supérieur

La face Sud (vers la gare)

La face Ouest (vers Bd Léon Blum)

La face Nord (vers rue d'Isle)

La face Est (vers Bd du Général De Gaulle)

Les écussons du socle

Pour localiser son œuvre, le sculpteur a pris soin de choisir comme modèles quelques habitants de Saint-Quentin:

Le Mayeur

François Hugues, Député-maire. Il a une tête assez XVIe siècle, pour représenter Varlet de Gibercourt.

Coligny   

Poulain, Capitaine des Pompiers. (Le vrai Coligny n’a pas été jugé assez beau, d’après les portraits que l’on avait de lui.)

Le lanceur de pierres

Fils du directeur du Crédit Lyonnais.

Le Moine    

Un vrai moine de Paris

Le vieux gentilhomme

M.Guilbert

Catherine de Lallier

Louise Hugues, épouse du Maire, réputée aussi pour sa bienfaisance.

Le blessé

Mariolle Gadmer, transporteur et Conseiller municipal.

Le forgeron canonnier

M. Petit, marchand de vaisselle et de paniers rue d’ Isle, qui avait défendu la ville en 1870.

A l'origine, le nom des modèles était gravé dans le cou des personnages. Mais le monument, détruit par les Allemands en 1917 n'a été remplacé par une copie qu'en 1933.

 

Le monument de 1557 sur la place du 8 octobre 1870

Il resta jusqu’en 1989 sur la place de l'Hôtel de ville. Démonté, il fut remonté quelques années plus tard sur la place du 8-octobre rénovée.

        

La chronique ci-dessus est composée d'extraits de l'ouvrage d'André Vacherand "La visite à Saint-Quentin du Président de la République Félix Faure en 1897", publié en 1994 par la Fédération des Sociétés d'histoire et d'archéologie de l'Aisne dans le tome XXXIX de ses mémoires

 

La bataille et le siège de 1557

La construction du monument

L'inauguration - La visite de Félix Faure

Corneille Theunissen

Charles Picard