Blason de Coligny

La maison de Coligny est originaire de la Bresse ; elle remonte à Manassès, seigneur de Coligny, qui vivait en 1086.

En 1147, Guerric 1er de Coligny se croise avec Louis VII. Humbert II, son fils, accompagne Hugues III, duc de Bourgogne, en Palestine, en l'an 1171.

Gaspard II, comte de Coligny,

Gaspard de Coligny
naît à Châtillon-sur-Loing (aujourd'hui Châtillon-Coligny) en 1519; il est le troisième fils de Gaspard 1er de Coligny, Maréchal de France, et de Louise de Montmorency, sœur aînée du Connétable de Montmorency.

Les autres enfants du maréchal de Coligny étaient :

Pierre, mort vers 1534, à l'âge dix-huit ans ;

Odet, dit le Cardinal de Châtillon, qui fut archevêque de Toulouse, puis évêque-comte de Beauvais ;

François, qui prit le nom de seigneur d'Andelot.

Gaspard se distingue lors des guerres menées sous François 1er et Henri II contre l'empereur Charles-Quint.

Il est blessé au siège de Montmédy : une balle traverse son chapeau et lui fait une forte contusion à la tête. Au siège de Binche (Petite ville des Pays-Bas, entre Mons et Charleroi, assiégée et brûlée en 1554 par Henri II, roi de France), il a, dit du Bellay, «une arquebousade à la gorge dont, avec le temps, il fut guéry»

En 1547, il reçoit le collier de l'ordre de Saint-Michel et est nommé Colonel Général de l'infanterie, puis Amiral de France en novembre 1552.

En 1555, il devient Gouverneur de Picardie et d'Artois. Il épouse :

en 1547, Charlotte de Laval, morte en 1568, dont il a huit enfants ;

en 1571, Jacqueline de Montbel, comtesse d'Entremonts, dont il a une fille posthume : Béatrice

En 1557, il organise la défense de la ville de Saint-Quentin dans laquelle il s'est jeté le 3 août.

Après avoir vérifié les remparts, il déclare : «Les matières des murailles estoient si mauvaises que aussi, tost que le dessus estoit entamé, que tout le reste tombait quasi de luy  mesme» 

Il se réserve la garde de la cinquième brèche (faite dans la Tour de la Monnaie) et y tient bon, avec une partie de sa compagnie, quelques arquebusiers et le capitaine Gordes, jusqu'au moment ou la ville est forcée.

Il reste prisonnier de guerre, enfermé au fort de l'Écluse (et plus tard au château de Gand) et ne recouvrera liberté qu'en février 1559, après avoir payé l'énorme rançon de 50.000 écus d'or.

Il embrasse, vers 1560, la religion protestante, et en devient l'un des principaux chefs (sous l'autorité du roi de Navarre, le futur Henri IV). Il s'élève contre les conclusions de la paix d'Amboise (1563) et participe dès lors à toutes les luttes contre le parti catholique, s'attirant la haine de la famille de Guise, qui le soupçonne d'avoir été l'instigateur de l'assassinat du duc François de Guise en 1563.

Le massacre de la St-Barthélémy - Assassinat de Coligny

Il regagne la cour en 1571, après la paix de Saint-Germain.

Jouissant d'une grande influence sur le jeune roi Charles IX, il tente de persuader ce dernier de déclarer la guerre à l'Espagne catholique.

La reine mère Catherine de Médicis, craignant l'influence de l'amiral, fait alliance avec les Guise et obtient de son fils qu'il ordonne le déclenchement de la persécution contre les protestants (massacre de la Saint-Barthélemy (1572).

Coligny en est une des premières victimes, le 24 Août 1572.

(illustration ci-contre)

Gaspard de Coligny est revenu à Saint-Quentin en 1993, sous les traits de Jean-Claude Brialy, lors du tournage du film de Patrice Chéreau «La Reine Margot», avec Daniel Auteuil et Isabelle Adjani dans les rôles principaux.

 

Les restes du cadavre mutilé de l'amiral sont recueillis dans un petit cercueil de plomb, porté à Chantilly, puis à Châtillon-sur-Loing, et au château de Maupertuis, et enfin à Paris au moment de la Révolution. Depuis, le cercueil a été replacé au château de Châtillon.

Le monument de 1557

La guerre franco-espagnole - 1557

La bataille et le siège de 1557