Avant la conquête romaine, Il n'y avait pas de cité gauloise à l'emplacement actuel de Saint-Quentin.

Vermand était alors la capitale du peuple gaulois des VIROMANDUI. Il subsiste encore aujourd'hui un talus de terre circulaire de 15 mètres de hauteur, autrefois destiné à la défense du site, et commandant la route d'Amiens en direction de la Belgique.

Née au-dessus des marais proches des sources de la Somme, la ville apparaît dans l'Histoire lorsque les légions romaines foulent son sol. Vers 27 av. J.C., une petite cité est établie à 11 km de Vermand, sur le flanc d’une colline de 100m d’altitude, dominant de 30m la vallée marécageuse de la Somme, près d’un pont qui permet de la franchir. Les voies gauloises ou romaines de Reims à Boulogne, de Noyon, de Nesle et de Péronne, celles de Soissons et d'Amiens, venaient se croiser à cet endroit.

Cette cité est nommée «AUGUSTA VIROMANDUORUM», ou «ville Auguste des Viromanduens». Les gens la nomment plus simplement «Aouste», contraction verbale d'Augusta.

Au 1er siècle, Augusta remplace la cité gauloise de Vermand comme capitale de la nation des Viromandui.

Au IIIe siècle, les invasions amènent les habitants à se réfugier dans une enceinte entourant le sommet de la colline, le vieux noyau urbain de la ville d'aujourd'hui, et qu'on nommait le  «VICUS AUGUSTI».

En 287, Caïus Quintinus, venu de Rome pour prêcher le christianisme, y est décapité pour sa foi, et la légende naît de la redécouverte de son corps parfaitement conservé par les eaux du marais, 55 ans plus tard. Ses reliques deviennent l'objet d'un pèlerinage au milieu du IVe siècle.

L'abbaye de Saint-Quentin-en-l'Isle est fondée sur les lieux de la découverte du corps dans les marais.

De 407 à 453, les invasions se multiplient ; Ce sont les Vandales, les Suèves, et les Huns, qui envahissent nos contrées, pillent et ruinent la ville d’ Augusta, et ensuite les Francs, déjà maîtres depuis quelques années d’une partie de la Gaule, qui s’emparent du pays. Le pays du Veromanduais figurera désormais sous le nom de province du Vermandois. Durant ces périodes, l’église est détruite et reconstruite plusieurs fois, mais le corps du martyr disparaît.

La cité sert de siège épiscopal pour le Vermandois jusqu’au début du VIe siècle, lorsque les invasions contraignent l’évêque Saint Médard à déplacer sa cathédrale jusqu’au site plus sûr de Noyon.

La ville moderne doit son origine à Saint Éloi qui, vers le milieu du VIIe siècle, organise des recherches couronnées de succès. On dépose le corps retrouvé dans une châsse d’or et d’argent enrichie de pierres précieuses. Saint Éloi fait construire une église digne de recevoir de telles reliques (la cinquième), et un nouveau tombeau qu’il fait orner et institue auprès de lui une communauté de clercs. Beaucoup de monastères de la région datent du VIIe siècle et il est probable que la première communauté de Saint-Quentin ait été établie à cette époque.

Après d'autres dures épreuves en 842, 882 et 883, on décide de fortifier la ville et de la fermer de murailles. Augusta et le bourg de Saint Quentin sont réunis dans une même enceinte et la ville prend définitivement le nom du martyr «SAINT-QUENTIN».

 

Les 2 cités: Aouste et Saint-Quentin

La légende de Saint Quentin

Le tombeau du saint - Les reliques

L' Abbaye d'Isle