La Commune date en principe de 1080, ce qui en fait la première commune de France. Elle a été fondée par serment et sans violence entre les bourgeois «conjurés» de la ville, et le Comte Herbert IV de Vermandois, sans doute à prix d'argent. Rien ne laisse penser qu'il y a eu rédaction d’une Charte à ce moment-là, mais on sait qu'il en existe une en 1151, lorsque la ville d'Eu s'en inspire pour rédiger la sienne. Plus tard, après avoir appartenu à la Comtesse Eléonore, la commune passe dans les mains du Roi Philippe Auguste, qui la confirme en 1195. Le Roi de France est donc, jusqu'en 1789, seigneur direct de la Commune, et garantit ses privilèges.

L'air de la Commune rend libre : les étrangers, sauf les malfaiteurs et les serfs du roi, peuvent venir s'y installer. Le droit d'asile y est garanti.

Le Maire et les jurés administrent les bourgeois de la Commune, sans pouvoir exercer leur pouvoir sur les nobles et les clercs. Ils lèvent des impositions sur les biens des bourgeois, peuvent exproprier des terrains, fixent des droits pour l'octroi, les marchés, les attelages, l'entretien des chaussées et des remparts. Ils maintiennent l'ordre dans la ville et la banlieue.

La commune a de larges compétences. Grâce à ses franchises, elle garantit ses bourgeois contre l’arbitraire du monde féodal, leur assure une protection et constitue une entité juridique, économique et militaire.

Herbert IV               

Eléonore               

Philippe-Auguste               

L'origine de la charte               

Le contenu de la charte               

La Commune - L'administration               

La Commune - Le commerce et l'industrie               

La Commune - Les finances               

La Commune - La justice